Faut-il laisser son spa en chauffe tout le temps ?

Faut-il laisser son spa en chauffe tout le temps ?

sept. 11, 2025 Accueil blog

Comprendre le fonctionnement du chauffage d’un spa

Comment fonctionne la résistance chauffante

Le système de chauffage d’un spa repose généralement sur une résistance électrique immergée dans le circuit d’eau. Lorsque la pompe de circulation fonctionne, l’eau passe au contact de cette résistance qui la réchauffe progressivement. Une sonde de température intégrée contrôle en permanence la chaleur de l’eau et active ou coupe le chauffage pour maintenir le niveau choisi par l’utilisateur.

Ce système n’a pas pour vocation de réchauffer l’eau d’un seul coup, mais de la maintenir dans une plage stable, généralement entre 35 et 40 °C. La chauffe initiale peut prendre plusieurs heures, voire une journée complète selon le volume et la puissance du spa. Une fois cette température atteinte, l’appareil consomme principalement de l’énergie pour compenser les pertes thermiques et éviter que l’eau ne refroidisse.

Les facteurs qui influencent la consommation

La consommation énergétique d’un spa ne dépend pas uniquement de la puissance du chauffage. Plusieurs éléments entrent en jeu :

  • Le volume du spa : plus il est grand, plus l’eau demande d’énergie pour être chauffée et maintenue.

  • La qualité de l’isolation : un spa bien isolé (cuvette, parois, base) conserve mieux la chaleur. À l’inverse, un spa gonflable ou mal isolé perd rapidement des calories.

  • Le couvercle thermique : un couvercle bien ajusté limite les pertes par évaporation et représente une barrière isolante essentielle.

  • La température extérieure : en hiver, l’écart entre l’air ambiant et l’eau du spa augmente, ce qui accroît les besoins énergétiques.

  • La fréquence d’utilisation : plus le spa est sollicité, plus il est logique de maintenir l’eau chaude pour éviter des remises en chauffe coûteuses.

Ces variables expliquent pourquoi deux spas identiques peuvent avoir des consommations très différentes selon leur usage et leur environnement.

Laisser son spa chauffer en permanence : avantages et limites

Le confort immédiat et la disponibilité

L’avantage principal de laisser son spa chauffer en continu est évident : l’eau est toujours prête. À tout moment, il suffit d’ôter le couvercle pour profiter d’une séance de relaxation à température idéale. Cette disponibilité permanente est un véritable confort, en particulier pour les utilisateurs qui se baignent plusieurs fois par semaine.
De plus, maintenir une température constante réduit le temps d’attente. Chauffer un spa froid peut nécessiter plusieurs heures, voire une journée complète, selon le volume et la puissance du chauffage. Le garder en chauffe permet donc de gagner du temps et d’éviter une planification trop contraignante.

Une consommation énergétique continue

L’inconvénient majeur de ce choix réside dans la consommation électrique. Même si le chauffage n’est pas sollicité en permanence, il se déclenche régulièrement pour compenser les pertes de chaleur. En hiver ou dans les régions froides, cette consommation peut être significative et se ressentir sur la facture.
Il faut toutefois nuancer : une chauffe continue évite les remises en température importantes, souvent très énergivores. Autrement dit, il peut parfois être plus économique de maintenir l’eau à une température stable que de devoir réchauffer plusieurs centaines de litres d’eau refroidie de plusieurs degrés.

L’impact sur le matériel

Certains utilisateurs craignent qu’un chauffage en continu n’use prématurément la résistance. En réalité, l’usure ne vient pas tant du fait de maintenir la température que des cycles répétés de chauffe et d’arrêt, qui sollicitent les composants.
Un fonctionnement régulier, avec des déclenchements modérés pour compenser les pertes, peut donc être moins agressif que des remises en chauffe fréquentes et prolongées. Bien entendu, l’entretien global du spa (nettoyage du filtre, équilibre de l’eau, couverture thermique) reste déterminant pour préserver la durée de vie du système.

Éteindre ou baisser le chauffage entre deux utilisations : avantages et inconvénients

Réduction de la consommation électrique

Diminuer ou couper le chauffage lorsqu’on n’utilise pas le spa offre l’avantage évident d’économiser de l’énergie. Certains propriétaires constatent une baisse notable de leur facture, surtout en période d’inactivité (week-ends, absences prolongées, nuits).
Par exemple, un spa type 4 places consomme en moyenne entre 210 et 625 kWh par mois, soit entre 28 et 137 € selon l’usage (chauffage + filtration inclus). Une baisse de température de quelques degrés pendant les périodes de repos permet de limiter les cycles énergivores du chauffage.

Temps de remise en chauffe vs confort différé

Arrêter le chauffage peut être tentant pour réduire les coûts, mais cela entraîne un contretemps notable : le temps de chauffe est à nouveau long. Selon les modèles, il faut plusieurs heures pour réchauffer l’eau de quelques degrés, surtout en hiver ou lorsque le sous-sol du spa n’est pas bien isolé.
Ainsi, on économise de l’énergie, mais au prix d’une disponibilité immédiate réduite — un vrai compromis entre budget et confort qui doit être réfléchi selon le rythme d’utilisation du spa.

Spas gonflables : une attention particulière à l’isolation

Les spas gonflables, moins épais et moins isolés que les modèles rigides, perdent rapidement leur chaleur. Éteindre le chauffage sur ce type de spa revient souvent à un redémarrage très coûteux en énergie. En revanche, maintenir une température minimale constante (par exemple 25–30 °C) permet de limiter l’amplitude thermique et de réduire les pics de consommation

Comportement de la pompe à chaleur (si présente)

Certains spas modernes intègrent une pompe à chaleur. Ce système est plus performant qu'une résistance électrique seule, car il consomme moins d’énergie pour produire de la chaleur. En mode « chauffe réduite » ou en maintenant une température de fond (25–30 °C), on favorise son efficacité. En revanche, un arrêt complet suivi d’une remise en chauffe à haute température débouche sur un pic de consommation souvent peu optimisé.

Usage du spa Stratégie recommandée Avantages Inconvénients possibles
Usage fréquent (≥ 3 fois/sem.) Maintien à température Confort immédiat, usure modérée Coût énergétique constant
Usage ponctuel (week-end) Réduction à 25–30 °C + hausse avant usage Économie notable, assez rapide à réchauffer Température pas immédiatement dispo
Longue absence (vacances) Extinction complète + remise en chauffe Économies importantes (chauffage dormante)

Forte consommation ponctuelle

Quelle stratégie adopter selon votre usage ?

Pour une utilisation quotidienne ou quasi quotidienne

Si vous utilisez votre spa plusieurs fois par semaine, il est préférable de maintenir la chauffe en continu. Dans ce cas, l’eau reste stable, toujours disponible, et vous évitez les remises en température longues et énergivores.
La consommation électrique peut sembler plus élevée à première vue, mais dans la pratique, elle se révèle souvent comparable, voire plus économique que des cycles répétés de refroidissement et de réchauffage. De plus, maintenir une température constante réduit les variations thermiques, ce qui préserve l’efficacité du désinfectant et limite l’apparition de déséquilibres dans l’eau.

Pour une utilisation ponctuelle (week-end ou vacances)

Si le spa n’est utilisé qu’une ou deux fois par semaine, maintenir l’eau à 38 °C en permanence n’est pas forcément rationnel. Une bonne pratique consiste à abaisser la température à 25–30 °C entre deux séances. Cette stratégie permet de limiter les pertes de chaleur tout en réduisant significativement la consommation énergétique.
La remise en chauffe est alors plus rapide que si l’eau avait refroidi totalement, et vous bénéficiez d’un compromis entre confort et économie.

Pour des absences prolongées

En cas d’absence de plusieurs semaines, il est recommandé de mettre le chauffage à l’arrêt. Cette solution génère les économies d’énergie les plus importantes, mais elle demande une remise en chauffe complète à votre retour. Pour limiter les contraintes, il est conseillé de prévoir une vidange et un nettoyage avant de relancer le spa, afin de repartir sur une eau neuve et parfaitement équilibrée.

Tenir compte de la saison et de l’isolation

Enfin, le choix ne doit pas se limiter à la fréquence d’utilisation. En hiver, même un usage ponctuel peut justifier de maintenir une température minimale pour éviter les pertes trop importantes. À l’inverse, en été, l’eau se refroidit moins vite et il est plus rentable de couper ou d’abaisser la chauffe.
La qualité d’isolation joue un rôle clé : un spa bien isolé conserve la chaleur plus longtemps et se prête mieux à une gestion flexible. Un spa gonflable, plus exposé aux pertes, demandera davantage d’attention pour éviter des remises en chauffe trop coûteuses.

Conseils pratiques pour optimiser la chauffe et réduire la consommation

Vérifier et améliorer l’isolation

L’isolation est le premier facteur qui détermine la consommation énergétique d’un spa. Même un système de chauffage performant devient coûteux si la chaleur s’échappe rapidement.
Un couvercle thermique bien ajusté est indispensable pour limiter les pertes par évaporation et par conduction. Il doit être propre, en bon état et correctement positionné après chaque utilisation. Pour les spas posés à même le sol, l’ajout d’un tapis isolant ou d’une base spécifique réduit également les déperditions par le dessous. Enfin, l’isolation des parois est déterminante : un spa rigide conserve mieux la chaleur qu’un spa gonflable.

Programmer intelligemment les cycles de chauffe

La plupart des spas modernes permettent de programmer les cycles de filtration et de chauffage. Plutôt que de laisser tourner le chauffage en permanence, il est souvent plus efficace de programmer la chauffe en dehors des heures de pointe ou juste avant l’heure habituelle de baignade. Cette stratégie permet de profiter d’une eau à température idéale tout en limitant les périodes où le chauffage fonctionne inutilement.

Associer filtration et chauffage

Le chauffage ne fonctionne jamais isolément : il est toujours lié à la circulation de l’eau. En couplant chauffage et filtration, vous favorisez non seulement une montée en température homogène, mais aussi une répartition uniforme du désinfectant dans tout le bassin. Cela améliore la qualité de l’eau tout en optimisant la consommation énergétique.

Adapter la température selon l’usage

Il est inutile de maintenir le spa à 38–39 °C en permanence si vous ne l’utilisez pas chaque jour. Abaisser la température à 30–32 °C entre deux séances réduit significativement la consommation, tout en permettant une remise en chauffe rapide avant la baignade.
En revanche, si vous prévoyez une longue période sans utilisation, mieux vaut couper complètement le chauffage et prévoir une remise en route avec vidange et nettoyage à votre retour.

Entretenir régulièrement le spa

Un spa mal entretenu consomme plus d’énergie. Des filtres encrassés, une eau déséquilibrée ou un revêtement entartré réduisent l’efficacité du chauffage et obligent à des cycles plus longs.
Un entretien rigoureux, rinçage hebdomadaire des filtres, nettoyage mensuel en profondeur, vérification du pH et du désinfectant, permet de maintenir un fonctionnement optimal. À long terme, cela représente un gain non négligeable sur la facture énergétique.

FAQ 

Est-ce que laisser le spa chauffer en continu l’abîme ?

Non, maintenir la température ne provoque pas d’usure prématurée. Le système de chauffage est conçu pour fonctionner par petites impulsions régulières afin de compenser les pertes de chaleur. Ce sont plutôt les cycles répétés de refroidissement complet et de remise en chauffe qui sollicitent davantage la résistance et la pompe.

Combien consomme un spa maintenu en chauffe permanente ?

La consommation dépend du volume, de l’isolation et de la température extérieure. En moyenne, un spa de 3 à 4 places consomme entre 6 et 9 kWh par jour lorsqu’il est maintenu à température constante. Cela correspond à environ 1,50 à 2,50 € par jour, selon le tarif de l’électricité. Une meilleure isolation permet de réduire sensiblement cette consommation.

Quelle température maintenir en permanence ?

Il n’est pas nécessaire de conserver l’eau à 38–39 °C en permanence. Beaucoup de propriétaires choisissent de stabiliser leur spa autour de 30–32 °C entre deux utilisations, puis de relancer le chauffage quelques heures avant la baignade. Cette stratégie permet d’économiser de l’énergie tout en garantissant une remise en chauffe rapide.

Est-il préférable d’éteindre complètement le chauffage en cas d’absence ?

Oui, pour une absence de plusieurs semaines, couper totalement le chauffage est recommandé. Cela évite une consommation inutile. À votre retour, il est préférable d’effectuer une vidange et un nettoyage complet avant de remettre le spa en route, afin de repartir avec une eau neuve et équilibrée.